Mise au point : Gérer ses émotions
Comment je gere mes émotions ?
Bonjour les amis !
J’espère que tout le monde va bien.
Je suis dehors aujourd’hui.
Et il commence à faire chaud à Dubaï. Je commence à raser les murs.
Mais c’est largement supportable.
Je n’étais pas prêt à venir à Dubaï pour le mois de juin-juillet, mais je vais devoir m’y résoudre.
On verra bien.
Côté visa, j’ai mis des petites nouveautés aujourd’hui.
La nouvelle de la journée, c’est qu’on me demande mon dernier diplôme.
Il faut que je prenne une photo avec mon passeport actuel devant mon diplôme, qui est probablement chez mes parents, et eux non plus ne savent pas où il est.
De toute façon, c’est en France, donc c’est compliqué.
Il y a toujours un élément qui vient perturber les choses.
Ou est mon diplome ?
Je n’ai pas mon dernier diplôme, pour ceux qui ne le savent pas.
En réalité, j’ai un bac+2.
Mon dernier diplôme, je ne l’ai pas retiré au rectorat de Bordeaux.
J’avais fait un DUT à l’époque et ensuite une licence, mais j’avais arrêté pour monter ma société.
Les cours m’ont donné un diplôme, mais je ne l’ai pas en fait.
Mon bac est je ne sais pas où.
Ils demandent des choses compliquées et le plus énervant, c’est que mon agent n’est pas disponible pour m’aider.
S’ils m’avaient demandé ça il y a deux mois, j’aurais pu m’organiser pour l’avoir.
Mais là, je ne peux pas prendre un mois pour m’organiser et obtenir un simple papier.
Du coup, ils me disent que les avocats vont s’en occuper et récupérer le document en 48 heures.
Je n’y crois pas, je pense qu’il faut trois semaines pour obtenir des diplômes au rectorat.
C’est une galère supplémentaire, et je suis très énervé.
C’est quelque chose qu’ils auraient pu anticiper depuis quatre mois.
En tant qu’entrepreneur, ça me rend dingue qu’il n’y ait pas de bon sens.
Le bon sens, c’est important.
Mauvaise communication et encore de la paperasse
En plus, la communication est mauvaise.
Ils me disent de donner l’adresse où j’ai obtenu mes diplômes, je la donne, et ensuite ils me demandent d’envoyer une photo puisque j’ai les diplômes.
Mais je n’ai pas les diplômes avec moi, c’est pour ça que je leur ai donné l’adresse.
C’est la raison pour laquelle vous me demandez l’adresse, en fait.
Situation ubuesque, bref.
Tous les jours, j’en ai des situations comme celle-ci, c’est vraiment rigolo.
Je le prends un peu en mode cool maintenant parce que je n’ai pas trop le choix, je suis à la rue.
Mais c’est assez drôle tout en m’énervant, c’est un sentiment très ambivalent.
Je pense que le monde actuel est en ambivalence constante depuis un ou deux ans, donc c’est assez rigolo.
Personnellement, j’ai l’impression d’être qu’à la moitié du chemin.
Je pense que le plus dur a été fait, maintenant on rentre dans la partie la plus dure et après ça devrait se décoincer.
J’ai fait la moitié du chemin : gérer ses émotions
Je vois les choses comme ça, donc pour moi, j’en ai fait 55% du chemin de galère.
Il y a l’autre moitié, je pense que j’en ai encore pour quatre mois.
Je pense que ce sera terminé soit milieu de l’été, soit fin de l’été.
J’ai vraiment cette sensation-là.
Parce qu’il y a des fêtes et des événements.
Ce qui m’énerve, ce qui me rend dingue, c’est que tous les jours, il y a des gens qui obtiennent leur visa.
Tous les jours, il y a des personnes qui font les démarches.
Et il n’y a pas d’immigration qui bloque particulièrement. Je suis quelqu’un d’assez organisé.
Mais je n’ai pas mon diplôme sur moi, que j’ai obtenu il y a douze ans.
Je ne suis sûrement pas le seul.
Les procédures sont censées être simples.
Ce n’est pas censé être nécessaire.
Il y a des gens vraiment désorganisés qui obtiennent leurs visas en dix jours.
Pourquoi moi ça prend autant de temps?
Est-ce que j’aurai enfin mon visa ?
Les problèmes que je peux rencontrer au-delà de tout ça, le sujet c’est plus : « j’aurais jamais ce visa ».
Il y a toujours un obstacle, demain il me faudra je ne sais pas quoi, un papier que je n’ai pas.
On ne peut pas demander des diplômes, ce n’est pas important.
Ils m’ont demandé des CV expatriés, ça c’est normal, il faut connaître un peu le background de l’immigré qui arrive dans ton pays.
Je mets au défi ceux qui ne le savent pas, je parle des gens qui veulent simplement immigrer en France.
Par exemple, j’ai fait des démarches avec des gens d’autres pays qui veulent immigrer en France et il faut voir ce qu’ils demandent.
Tous les papiers sont en français, donc les gens qui ne parlent pas français sont déjà en difficulté.
Immigrer en France, c’est le plus compliqué qui existe aujourd’hui.
On n’est pas à plaindre, mais c’est pour dire que ça ne s’arrête jamais.
Comment gérer ses émotions ? Est-ce que je reste calme ?
J’ai eu un retour d’une personne.
Elle m’a demandé si je parvenais vraiment à gérer, à être calme et tout.
Parce que j’ai l’air quand même calme et de bien vivre le truc.
C’est intéressant. Car c’est un sujet que je ne pense pas forcément à aborder.
C’est très difficile sur un canal comme celui-ci, entre l’intime et le professionnel. Il y a toujours une barrière.
Et je fais attention à ce que je dis dans mes audios. Je vais donc répondre concrètement à cette question.
Je suis très énervé contre mes partenaires.
La vie et le fait que je n’ai pas de soutien dans un moment comme celui-ci.
Je suis quelqu’un qui est très énervé par cette situation.
Car j’estime que quand on est là pour les gens pendant des années, le jour où tu as une difficulté, les gens devraient être là pour toi.
Les gens prennent ce qu’ils ont à prendre, ils sont contents quand tu es là pour eux, mais toi, quand tu as besoin, ils ne sont pas là.
Ce n’est pas quelque chose que je vis mal dans une situation normale, car je suis d’accord avec ça.
Je sais que la vie fonctionne ainsi et je n’ai plus d’attentes envers les gens.
Je ne me dis pas qu’ils me sauveront le cul quand ça ira mal.
Placer des attentes, c’est le pire.
On est forcément déçu.
Donc, je ne place plus d’attentes et je prends les choses comme elles viennent.
Gérer ses émotions : une partie emotionnelle difficile
Maintenant, comment je gère émotionnellement tout ce qui m’arrive ?
Je ne dis pas que ça a été facile, ni que j’y parviens encore, mais de toute façon, tellement de choses m’ont frappé ces derniers mois, que je n’ai pas vraiment le choix que d’accepter.
Je n’ai aucun choix, c’est une situation où je dois relativiser pour survivre, sinon je suis out.
J’ai tellement de problèmes qui m’arrivent tout le temps.
Et j’en aurai encore dans les prochains jours et les prochaines semaines, que je ne peux pas me permettre de m’effondrer.
J’ai traversé une phase où j’en voulais à tout le monde, à ma femme de ne pas pouvoir faire certaines choses, et il y a eu une phase de déni, colère, acceptation.
C’est vraiment une espèce de deuil, avec les mêmes étapes.
On fait le deuil de l’idée que l’on a un contrôle sur sa vie.
Mes choix ne sont pas les seuls responsables
Pendant des années, j’ai cru que c’étaient mes choix qui m’amenaient à des situations comme celle-ci.
Mais pour la première fois de ma vie, je me rends compte que ce n’est pas du tout le cas.
Il y a vraiment des moments dans la vie où les choses nous arrivent, qu’on le veuille ou non.
J’ai accepté le fait que je n’ai jamais été particulièrement dans le contrôle, sauf de moi-même et de mes choix.
Par exemple, je défends le libre arbitre : si je veux aller en Thaïlande, je ferai tout ce qu’il faut pour aller en Thaïlande.
Il n’y a pas de « oui, mais tu devrais arrêter » parce que pour moi, ça n’existe pas.
Je suis un entrepreneur, quelqu’un de motivé et déterminé.
Quand j’étais petit, je faisais du skate.
Et pour ceux qui ont fait du skate, il faut savoir que lorsqu’on fait une figure, on n’y arrive jamais du premier coup.
Patience, Rigueur, Discipline
Ça apprend la patience, la rigueur et la discipline.
Aujourd’hui, je suis peut-être moins discipliné qu’avant, mais toujours rigoureux et déterminé.
Je peux avoir des doutes, j’en ai eu.
Est-ce qu’il ne faut pas arrêter ?
Est-ce que je ne me suis pas posé la question ?
Est-ce que je n’arrête pas d’être entrepreneur parce que j’ai vraiment beaucoup de difficultés qui m’arrivent ?
On passe par des phases de remise en question qui sont saines et légitimes et qui permettent de se dire qu’en fait, je vais être entrepreneur et il faut se relever.
Comme tout le monde, j’ai des phases basses et des phases hautes.
Je fais face à des difficultés, comme la COVID, des problèmes bancaires, des démissions, des prud’hommes, etc.
Mais alors ?
Pas spirituel, ni religieux
Pour moi, sans être spirituel ou religieux, je n’ai pas de religion.
Les religions sont pour moi des sources de conflits, mais je respecte ceux qui pratiquent la religion.
Je ne pratique pas, mais je sais qu’en fait tout est une sorte de mise à l’épreuve.
En tant qu’entrepreneur, si tu lâches à chaque obstacle, tu es foutu.
Donc, quand je fais un choix, je sais très bien que tout peut mal se passer.
La question est :
Est-ce que tu feras tout ce qui est en ton pouvoir pour les franchir ?
Tôt ou tard, il faut batailler, comme un entrepreneur qui essaie de comprendre pourquoi son business ne marche pas et comment l’améliorer.
Je suis déterminé
Je suis déterminé et prêt à prendre le temps qu’il faut.
Le constat que je fais avec le temps, c’est que plus j’avance dans la vie, plus les choses sont longues.
Je pense que c’est dû au fait que j’ai un enfant, que j’ai avancé dans la vie et que j’ai de la motivation.
Certains pensent qu’il faut un « mindset » particulier pour résister à ce que je subis, mais pour moi, ce n’est pas nécessaire.
L’essentiel est de savoir que peu importe les décisions qu’on prend, il y aura toujours des situations difficiles.
Determiner a aller en Thailande
Si je décide d’aller en Thaïlande et que ça prend six mois de plus, je prendrai le temps qu’il faut, en faisant des choix différents et en testant différents partenaires.
Avec le temps, je constate que plus j’avance dans la vie, plus les choses sont longues.
Cela est peut-être dû au fait que j’ai un enfant et que j’ai avancé dans la vie.
Pour moi, il n’y a absolument pas besoin de « mindset » particulier.
Le plus important, en réalité, c’est de savoir que peu importe les décisions que l’on prend dans la vie, il y aura toujours des moments où certaines d’entre elles vont nous mettre à terre.
Il y a des gens dans l’entreprise qui ont contribué à la faire couler, à la redresser et à m’en sortir.
Il y a des choix qui menent a des circonstances
En 2013 ou 2014, je ne me souviens plus exactement, j’étais passé à 1000 euros du redressement judiciaire.
J’en ai déjà parlé plusieurs fois, ce n’est pas grave, on est remonté.
Il y a des choix dans la vie qui amènent à certaines circonstances.
Donc, quand je fais un choix, par exemple aller en Thaïlande, je suis conscient que tout peut très bien se passer ou mal se passer.
Pour ceux qui ont suivi depuis un an, j’ai beaucoup hésité : est-ce que je vais en Suisse, est-ce que je remonte, est-ce que je fais autre chose, etc.
Certains pensent que je fais n’importe quoi et que je suis dans l’incertitude, mais moi, j’appelle ça la confirmation de ses choix.
La confirmation de ses choix
C’est-à-dire qu’à force de réfléchir à différents pays et différentes options, cela permet de comprendre quel choix je fais.
Finalement, j’ai opté pour la Thaïlande.
Ce qui me permet d’expliquer à mon corps et à ma conscience que si j’ai choisi ce pays, c’est parce que c’est plus fort que tout ce que j’ai pu imaginer.
Sinon, j’aurais choisi autre chose.
Donc, c’est plus fort que la Suisse, le Monténégro ou toute autre option.
À partir du moment où je fais un choix comme celui-ci…
Peu importe ce qui va m’arriver, je vais tenir la barque.
Etre mon propre leader et patron.
Gérer mon projet et ne pas faillir.
Si jamais je baisse les bras et rencontre un échec.
Ce n’est pas un échec. Cela devait se passer comme ça.
Au fil du temps, des choix et des problèmes, le rapport risque/récompense change peut-être en faveur d’une autre destination ou d’une autre option.
Mais je suis à l’aise avec l’idée que tout va bien, car peu importe les difficultés qui surviennent, je ne fais rien de bizarre ou de compliqué.
En gérant ses émotions : les problemes se reglent toujours
Les problèmes se règlent au fil du temps et rien n’est immuable.
Par exemple, si mes comptes sont gelés, je trouverai une solution, comme ouvrir une autre société avec un compte différent.
Le seul aspect fataliste pour moi, concerne la maladie, la mort, la vie ou la fertilité.
Ce sont des choses inéluctables et profondément douloureuses, pour lesquelles je n’ai pas de solution.
Pour tout le reste, peu importe ce qui se passe, tout ira bien.
J’avais un associé dont le père lui disait : « Si un jour tu as peur au volant, mets un coup de volant, ne t’inquiète pas, ça passera. »
J’ai un peu cette philosophie.
Peu importe les difficultés que je rencontre, tant que ma famille est avec moi et que nous avons la santé, c’est ce qui compte.
Nous avons vécu dans des Airbnb depuis quatre mois et j’ai les moyens de payer tout cela.
Alors, tant pis ou tant mieux, tout va bien en fin de compte.
Quant aux obstacles que je rencontre dans mes choix, je les accepte.
Je sais que dans des cycles, il faut savoir tomber bas et se faire laminer pour ensuite progresser à nouveau.
Il y a des hauts et des bas : gerer ses emotions est important
Je l’ai suffisamment vécu dans ma vie pour le savoir, donc je suis très confiant en la vie. Il y a des hauts et des bas, rien de nouveau.
Alors, comment je le vis ?
Je suis énervé, bien sûr, quand il y a des choses idiotes ou quand des gens n’anticipent pas, comme je l’ai mentionné dans mon message précédent.
Il y a des situations qui me rendent vraiment furieux, mais de manière passagère.
Je me dis « quelle bande de cons, ils font chier » et c’est tout !
C’est une histoire réglée !
Je ne vais pas rester bloqué sur cette absurdité, je l’ai déjà oubliée !
Donc, j’exprime le fait que je suis énervé, mais ça passe !
Il ne faut pas se focaliser sur ces choses-là.
J’ai connu des problèmes, peut-être pires, j’ai vécu des deuils, la mort, et j’avais une amie quand j’étais ado qui est morte.
J’ai connu quelqu’un qui est mort d’une maladie.
En comparaison, ça va.
Les emotions sont comme des muscles
Un conseil que je peux vraiment donner sur la vie, c’est un exemple que j’ai eu à une époque.
J’avais une très bonne amie qui avait perdu son père et ma femme actuelle avait perdu un chat qui n’était pas le nôtre, mais celui du voisin, qui l’avait abandonné et que nous avions recueilli.
Il y avait un lien fort avec ce chat.
J’ai raconté à mon amie que ma femme pleurait parce que le chat était mort.
Elle avait dit que c’était débile de pleurer pour un chat, car son père était mort.
Ce que j’avais dit à mon amie ce jour-là, c’est quelque chose que je vais essayer d’exprimer pour que tout le monde puisse comprendre.
Et je vais essayer d’avoir les mots justes, pardonnez-moi si ce ne sont pas les mots exacts.
La perte d’un etre cher est difficile a gerer selon les personnes
Ce que j’avais expliqué, c’est que nos émotions sont comme des muscles et que, pour toi qui as perdu ton père, c’est dramatique.
Du coup, tu perds un chat et tu trouves ça ridicule de pleurer pour un chat.
Mais ma femme, elle n’a pas perdu son père.
Donc c’est normal qu’elle pleure pour un chat.
Peut-être que la tristesse que toi tu as éprouvée pour ton père, aujourd’hui ma femme éprouve la même tristesse pour le chat.
Tu estimes que c’est moins intense parce que c’est moins important, mais en vérité, peut-être que pour elle, c’est autant la fin du monde que pour toi.
On ne peut pas juger des émotions comme ça, on ne peut pas les juger, on ne peut pas avoir une échelle de comparaison.
Moi, je ne peux pas juger cela.
Par contre, que les gens jugent cela, ça m’énerve un peu.
Donc, mon amie, je lui ai dit ce que je pensais.
Mais sur le principe, ça s’appelle le respect. Je pars du principe que tant qu’il y a du respect, de la bienveillance, les choses sont acceptables.
Si toi, pour toi, tu estimes que c’est plus grave, plus important, je le comprends, je l’accepte.
Mais ne viens pas me polluer en disant que pour moi ou pour elle, c’est moins important.
Il faut comprendre que c’est plus grave pour toi, mais ne pas dévaloriser les autres.
C’est très important.
« Ca n’arrive qu’a moi »
Et ça, ça fait souvent partie des gens qui ont eu des gros problèmes, qui ont l’impression, et probablement beaucoup sur ce canal, que leur situation est plus grave parce qu’on ne peut pas comprendre.
Ces phrases du genre « ça n’arrive qu’à moi » ou « il y a toujours quelque chose ».
Moi, je pourrais dire la même chose.
Ce qui m’arrive en ce moment, peu de gens vivent cela, mais pour autant, ce n’est pas quelque chose que je vais prôner.
Je ne vais pas dire « ah, mais moi, mes problèmes, ils sont plus graves » parce que si on raisonne comme ça, où va-t-on ?
C’est quoi ce truc ?
« Ah, toi, t’as des problèmes avec ça ? Ah oui, mais moi, c’est plus grave. »
Je veux dire, quelle est l’intention qu’on voudrait mettre dans quelque chose comme ça ?
La compétition a la misere ?
C’est quoi, se faire plaindre ?
Moi, je ne raisonne pas comme ça.
Peut-être qu’un homme a un tout petit problème, je ne sais pas, il n’a pas été payé de la facture de son gros client.
Pour moi, c’est peut-être aussi grave que ce qui peut m’arriver.
Et je le comprends, parce qu’à une époque, j’avais le stress que mon gros client me paye ou non, parce que sinon je ne pouvais plus payer mon loyer.
Donc je comprends.
Est-ce que finalement ce n’est pas la même chose ?
Je n’ai pas de toit parce que, finalement, c’est la même chose.
Ce que je veux essayer de dire, c’est de relativiser les émotions qu’on a, parce qu’en vérité, les émotions, on les vit tous différemment, enfin on les vit tous pareils mais différemment.
En fait, c’est exactement ça.
On les vit tous avec peut-être une même intensité, même si c’est sur des sujets qui, pour l’un, peuvent sembler moins graves ou, pour d’autres, plus graves.
Il faut accepter et gérer ses emotions, la vie, la mort
Et encore une fois, excepté la maladie, excepté tout ce qui est à base de vie et de mort, il faut accepter la vie et la mort.
Donc, parce que là-dessus, j’ai du mal à me positionner.
Parce que j’ai vu un peu de tout et sur ça, c’est très délicat, tant que je ne l’ai pas vécu, je ne peux pas avoir un avis.
En général, j’ai des avis sur des choses que je vis, donc je ne me sentirais pas à l’aise de donner un avis.
Parce que bien sûr, j’ai une opinion, j’ai le droit d’avoir une opinion, mais je n’en parlerai pas spécifiquement.
Donc oui, c’est dur parfois, oui, bien sûr, des fois quand on est dans le lit avec ma femme, je ne dis pas que ça n’a pas été tendu, parce que quand ça s’enchaîne et que c’est galère…
Il ne faut pas oublier non plus que, pendant ce temps-là, ma femme est avec ma gamine de trois ans et demi.
24h/24 et 7j/7.
Et c’est terrible.
On ne peut pas passer 7j/7, 24h/24 avec son enfant.
Ce n’est clairement pas possible.
Je ne suis pas le seul a subir cette situation
Donc je ne suis pas le seul à souffrir de la situation.
Je suis le seul à souffrir du fait que je dois gérer des problèmes parce que c’est moi qui m’occupe de tout cela.
Mais ça a aussi des impacts à côté.
Et aujourd’hui ce qui me fait le plus souffrir, c’est devant ma fille qui n’est pas scolarisée, devant ma femme qui ne peut pas se libérer de temps.
Parce qu’il faut que je m’occupe de ces problèmes, travailler.
Et que nous sommes dans une routine que nous n’avons pas choisie, qui ne nous convient pas et dont nous avons du mal à sortir.
Donc moi, je vis plus mal le fait que ma femme soit dans cette situation que ma situation à gérer des problèmes.
Pourquoi ?
Parce que ma situation à gérer des problèmes, en vérité, c’est acceptable, ça passera.
Il y aura des solutions, si on n’en a pas, on s’adaptera, c’est mobile, ça va prendre du temps, mais c’est mobile.
C’est élastique, je ne sais pas, je n’ai pas le bon terme, mais en fait, c’est acceptable.
Tout a une fin… avec de nouveaux challenges
Il y a une fin, il y a peut-être de nouveaux problèmes, mais moi, j’ai observé depuis des années, et suite à des problèmes, ils sont toujours là, quoi qu’il arrive.
Donc, il faut les accepter.
J’ai eu une baisse de régime, je suis épuisé, je suis épuisé de gérer toutes ces problèmes, je suis épuisé, c’est quoi demain et c’est quoi demain ?
Mais le jour où j’ai mis un genou à terre sur un sujet comme ça, eh bien, en fait, la situation que j’ai et que j’aurais toujours, c’est d’imaginer un tableau colonne A, colonne B, colonne C. Colonne A, c’est tous les obstacles, tous les noms et qui se rajoutent tout le temps, colonne A, c’est en gros une croix rouge, et colonne B, c’est un peu comme si, j’ai cette sensation en fait, tu ne dois plus avoir de déserts, si tu as une croix rouge, tu es mort.
Donc, on repart, tout le monde comprendra très bien en fait, tu n’as pas le droit à l’erreur sinon tu es mort.
Eh bien, c’est un peu ça.
C’est OK d’etre fatigué et ne pas savoir gérer ses émotions
Donc le jour où j’ai mis un genou à terre où j’ai dit que je suis épuisé de gérer toutes les problèmes et cetera, pas de problème, eh bien, d’accord, c’est pas grave.
Et la vie m’a enchaîné en fait.
Donc, elle m’enchaînera jusqu’à la mort, je veux dire, si je ne réagis pas, elle m’enchaînera.
Donc il y a un moment donné où j’ai subi l’avis ces derniers mois, où j’étais vraiment défaitiste, vraiment fataliste.
Mais en sachant personnellement que j’allais retrouver du baume au coeur.
Et voilà, ça fait quelques semaines où j’ai retrouvé du baume au coeur, j’étais content d’entrer sur Dubaï, j’étais dans la saison, mais c’est acceptable.
Maintenant, comme j’ai dit hier, d’accord, solution.
Mais en gardant un mental de guerrier
En fait, ce n’est pas une question d’avoir un mental de guerrier, c’est une question d’avoir une sacrée motivation.
Donc, il y a un moment donné où, en étant dans tes obstacles et ta galère, eh bien tu vas te dire, est-ce que ta motivation pour faire ce que tu fais est supérieure aux obstacles et aux problèmes qui arrivent ?
Qu’est-ce qu’il y a de plus déterminant et motivant que le fait que tu quittes une expatriation de vie et un mode de vie que tu as choisi pour un autre que tu choisis pour certaines raisons ?
Je veux dire, il n’y a pas plus important que ça en fait.
Donc, on peut mettre les obstacles qu’on veut sur la route.
Je veux dire, je sais pourquoi je vais en Thaïlande, je sais pourquoi je quitte Dubaï.
Je ne me vois pas aller en Italie, je n’ai pas choisi la Suisse.
Donc qu’est-ce qu’il y a de plus important que le choix de vie qu’on fait ?
C’est quoi le plus important : gérer ses émotions en depit des autres ?
Qu’est-ce qui est plus important que la femme ou la famille que j’ai construite et que l’on a choisi de vivre de cette façon ?
Donc aujourd’hui, on subit, c’est peut-être pour du mieux après.
Mais je veux dire, on a fait un choix donc il y a un objectif, il y a une raison, il y a une motivation pour pourquoi on a fait ces choix.
Donc, en vérité, il y a quoi de plus important ?
Je n’arrive pas à voir ce qu’il y a de plus important.
Je veux dire, un compte en banque, un Jet-Ski, des loisirs, faire du skate, je ne sais pas, faire du ski, acheter une peluche, il y a quoi de plus important que le mode de vie avec la famille qu’on a ?
Il y a quoi de plus important ?
Vraiment, pour moi, il n’y en a pas.
Donc je veux dire, s’il y a bien un truc qui est inébranlable, c’est bien ce que je suis en train de faire.
Je veux dire, même pour une entreprise, pour un projet, je ne subirais pas ce que je subis là.
J’aurais déjà tout arrêté, j’aurais fermé la boîte, j’aurais dit stop, je ne le subirais pas.
Donc je le subis parce que j’ai une motivation à côté qui est dantesque, de pourquoi on est passé à Dubaï, j’ai adoré Dubaï, je quitte Dubaï pour la Thaïlande, pour ma part.
La motivation interne est plus forte que tout
Donc, vous comprenez bien que la motivation interne est forcément plus forte que tout.
Et ça, après, évidemment, oui, comme tout, ça demande de la réflexion globale.
Dans le détail, oui.
Il y a des moments où j’en ai un peu bavé, j’ai été un peu triste, j’ai été un peu fataliste, j’ai eu des élans énormes de motivation.
J’ai aussi connu des périodes difficiles, notamment avec le covid et le manque de soleil.
Ça, je l’ai subi, j’ai fait un confinement d’un mois et deux confinements de 10 jours.
Le plus traumatisant a été les dix jours là que j’ai fait.
Sur les deux dernières semaines, j’ai été traumatisé, enfin traumatisé dans le sens que c’est compliqué, parce que je pense que le problème a été plutôt le manque de vitamines.
La prochaine fois que ça m’arrive, je prends une cure de zinc, une cure de vitamine D, et chaque obstacle nous fait apprendre, nous fait réagir, etc.
J’ai débarqué dans un Airbnb où j’ai eu une fuite d’eau, c’est le chaos, mais tout va bien, on a agi pour réparer la fuite d’eau.
Il faut faire venir des techniciens, les mecs sont venus et demain ils feront des travaux pendant trois heures.
Il faut toujours etre dans le mouvement
On s’occupe des choses, tout va bien, alors c’est ennuyeux, mais en fait, si on ne s’en occupe pas, il faut finir des tâches.
Parce que si je dis, oh, ce n’est pas grave, on laisse tomber, on verra un autre, déjà on changera Benji, on fait un remboursement.
En fait, il faut mettre de l’ordre.
C’est un chaos total donc à un moment donné il faut mettre de l’ordre.
Et c’est acceptable.
Après, qu’est-ce qu’on est prêt à accepter ou pas ?
Si demain la tour prend feu, il y a tellement de choses qui peuvent varier.
Si la tour prend feu, on perd des bagages, il y a des vêtements, il y en a.
Et je veux dire, il y a plus grave.
En fait, être avec ma famille, tout le monde va bien.
La santé va bien.
On est dans une démarche avec une motivation dantesque d’un choix de vie qu’on a fait.
Et ben, qu’ils viennent me chercher.
Que la vie me tabasse, qu’est-ce que je te dis ?
Je serai à terre, mais je me relèverai.
Ou alors, tue-moi en fait.
C’est une épreuve, je me relèverai.
Donc, je me relèverai parce que je suis motivé, pas parce que j’ai un mental ou quoi que ce soit.
Je me relèverai parce que je suis motivé.
Donc, mets-moi à terre. Vide mes comptes, mets-moi zéro sur mon compte bancaire.
Enfin, je ne dis pas que je le vivrais bien, mais il y a quoi de plus important ?
Que la famille, la santé, tout ça.
Meme si je devrais ressentir et gérer mes emotions, je n’en ai pas
Donc, c’est ça ma réflexion.
Donc, bien sûr, elle n’est pas facile, bien sûr, des fois c’est dur, je suis humain, je ne suis pas une machine sans émotion.
Même si parfois je sais qu’il y a des endroits où je suis censé avoir des émotions et je n’en ai pas, des fois c’est un peu bizarre, mais je suis d’accord.
Je n’ai pas pleuré, mais j’ai ressenti un relâchement très dur.
J’en ai voulu à tout le monde, à ma femme, à ma fille.
J’ai traversé toutes les émotions. Je me suis énervé contre moi-même, les gens, mes partenaires.
J’étais en colère contre la vie.
C’est normal.
Ce qui est peut-être différent chez moi, c’est que je relativise assez rapidement.
Mes périodes de frustration sont assez courtes en général. Et après, tout est okay.
Chacun a son rythme et gere ses émotions
Chacun a son propre rythme et son propre chemin à suivre.
Ce qui me dérange vraiment, au-delà du fait que tout aille bien avec ma famille, c’est que si je ne fais pas les choses moi-même, personne ne le fera pour moi, peu importe mon âge.
À un certain moment, il n’y aura personne pour gérer mes problèmes bancaires, mes visas ou prendre des décisions à ma place.
C’est difficile à accepter car j’essaie toujours d’aider les autres.
Mais je me rends compte que dans certaines situations, personne ne peut m’aider même si je suis dans la merde.
Les planètes peuvent s’aligner de manière à ce que mes amis ne soient pas disponibles ou qu’il y ait un autre problème.
Je vais vous dire une situation encore plus difficile, une situation très personnelle. J’ai été choisi comme parrain pour une petite fille.
Mais on m’a enlevé ce rôle parce que ma situation ne me permet pas de participer à la cérémonie de baptême.
Pour ceux qui connaissent le baptême chrétien, vous êtes obligé d’être présent physiquement en tant que parrain ou marraine et de remplir toutes les formalités nécessaires.
En raison de cette difficulté, je ne peux pas assister au baptême de ma filleule et donc, je suis contraint de renoncer à mon rôle de parrain.
Je vous confie cette histoire personnelle pour vous montrer à quel point la situation est difficile.
Mais, que puis-je dire? C’est la vie.
Demain sera un autre jour.
Tant qu’il n’y a pas de maladie ou de décès, tout va bien.
Toujours comprendre les autres et gérer ses émotions
Voilà, c’est la situation.
Je ne demande pas aux gens de comprendre ce que je vis, je ne demande pas aux pères de ma filleule de comprendre les difficultés que je rencontre ou d’attendre quoi que ce soit.
Il y a beaucoup de choses qui sont discutables dans le processus, mais c’est leur choix et c’est du bon sens finalement.
Ce qui est important, c’est ma filleule.
C’est elle qui compte le plus. Elle est ma filleule, pas mon ex-filleule.
Je suis d’accord avec ça et je suis bien.
L’essentiel, c’est elle.
Gérer ses émotions et tout le reste : Personne ne le fera a part moi
Ce qui me préoccupe le plus, c’est le fait que personne ne fera les choses pour nous.
Si je ne m’occupe pas des problèmes, personne ne le fera.
Même si je râle et que je suis énervé, je suis obligé de m’en occuper.
Car j’ai 47 sujets à suivre, ce qui équivaut à environ 80 problèmes à résoudre.
Je dois les traiter un par un.
Parfois, je suis découragé et je n’ai pas envie de continuer, mais je sais que si je laisse les choses en suspens, je ne fais que rendre la situation encore plus difficile.
Il faut savoir réagir et stopper les hémorragies.
Voilà mon état d’esprit. J’espère que c’est clair. N’hésitez pas à me donner votre avis.