Pourquoi les entrepreneurs bloquent tous au meme niveau
Eh bien, je rencontre de plus en plus de personnes, que ce soit parmi mon audience ou ailleurs, venant de différents horizons, qui créent des produits d’information, proposent des coachings ou sont des coachs sportifs. Beaucoup d’entrepreneurs aussi. J’en ai rencontré un la semaine dernière, qui est présent sur cette chaîne, tout comme d’autres que j’ai rencontrés. Nous avons discuté et avons mangé ensemble à Dubaï.
Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais ces deux dernières semaines, je n’ai rencontré que des personnes qui semblent bloquées à certains paliers.
Ces personnes gagnent entre 10 000 et 20 000 euros par mois, mais elles sont toutes bloquées. C’est amusant, car lorsque tu écoutes leurs discours, tu te rends compte qu’il est évident où elles bloquent.
Sans même qu’elles en soient conscientes, tu peux reconnaître les points communs dans leurs discours. Lorsque je prononce certaines phrases, je vois des déclics se produire et cela change la donne.
Très souvent, il y a deux problèmes principaux, et cela pourrait être ton cas. Peut-être que tu ne gagnes pas 10 000 euros, mais plutôt 5 000. Tu verras qu’il y a des paliers :
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Un palier à 1 000
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Un palier à 5 000
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Un palier à 10 000
Les premiers paliers sont les plus difficiles.
Et ce n’est pas forcément une question de vente, de marketing ou de négociation.
Ensuite, il y a un palier à 20 000, puis un à 30 000, un à 50 000 et finalement un à 100 000 euros.
Il est rare de rencontrer des personnes bloquées à 75 000 euros. Cela arrive, mais c’est très rare.
Le problème, c’est que la majorité est confrontée à ces difficultés.
Le plus difficile pour un entrepreneur : savoir formuler sa problématique
Certaines personnes ne se rendent pas compte que si je parviens à dire une phrase qui provoque un déclic chez elles, c’est parce qu’elles sont conscientes du sujet mais n’arrivent pas à identifier précisément le problème. Cela représente une grande force, car lorsque tu arrives à mettre le bon mot sur le bon problème que les gens n’arrivent pas à exprimer, cela assure presque une vente à 100%.
Cependant, je ne parle pas de vente ici, je donne des conseils gratuitement à ces personnes, sans problème.
Nous mangeons ensemble, certains m’invitent au restaurant, et cela ne me pose aucun problème. Je suis content, j’aime discuter, échanger, etc. – peut-être même un peu trop – mais ce qui revient à chaque fois, c’est que cette situation est assez surprenante.
Acquisition ou rétention ?
C’est surprenant de constater que chacun travaille sans vraiment se rendre compte de ce qu’ils font. Prenons l’exemple du coach sportif dont je parlais : il essaie différentes choses, comme des webinaires, l’automatisation, la publicité sur Facebook et YouTube, ou encore de modifier son programme.
Il s’éparpille dans tous les sens depuis un an et demi.
Finalement, il adopte les idées que je lui avais données il y a un an. Il admet qu’il aurait dû m’écouter plus tôt.
Ce n’est pas une question de savoir qui a raison ou tort ; je pourrais me tromper aussi.
Je dis cela parce qu’il y a des logiques et des étapes à suivre.
Moi aussi, j’ai des étapes à franchir dans mon parcours. Je ne suis pas au niveau d’un dieu, mais j’ai déjà traversé les étapes que ces personnes rencontrent, et je sais qu’elles sont difficiles.
Lorsqu’on est plongé dans le travail et la production, on cherche des solutions et on va dans tous les sens, ce qui empêche parfois de progresser.
Du coup, les gens oublient des choses très simples et pourtant essentielles.
Tout d’abord, lorsqu’on débute, il faut se concentrer sur l’acquisition, c’est-à-dire obtenir du trafic et des clients. Mais une fois que l’on commence à avoir du succès, par exemple avec 10 à 20 clients, il ne faut pas négliger cette acquisition, mais il est important de se concentrer également sur la LTV (longue durée de vie) de tes clients, c’est-à-dire la valeur de ton client sur le long terme.
Le meilleur investissement pour un entrepreneur, c’est d’investir.. en soi
La plupart des gens qui vendent des services haut de gamme, comme des coachings, pensent qu’une fois le coaching terminé, s’ils proposent un autre produit au client, cela signifie que le coaching précédent a échoué. Ils se demandent quel est l’intérêt de continuer à prendre un autre produit si cela signifie que le premier a été un échec.
C’est amusant de voir le coaching comme une finalité, comme si la vie se résumait d’un point A à un point B et que c’était tout.
Or, le coaching est bien plus que cela.
D’ailleurs, j’ai dit à la plupart d’entre eux que les coachs sportifs le savent déjà, car dans le sport, les choses sont un peu différentes : on travaille sur les muscles, la forme physique, etc.
Mais la plupart oublient qu’un coaching, avant tout, concerne la personnalité et constitue une manière d’investir en soi.
L’investissement en soi est un processus à long terme ; on n’a jamais fini d’apprendre. On ne devient pas riche du jour au lendemain.
Ainsi, le but du coaching n’est pas de donner les clés pour que les gens deviennent autonomes, mais plutôt de les former sur un aspect spécifique de leur problème.
Confusion entre coaching et compétence
J’ai envie d’avoir plus de prospects. Or, si tu prends un coach pour obtenir plus de prospects, c’est déjà une erreur, car ce n’est pas un besoin de coaching ou d’accompagnement.
C’est une grave erreur.
Tu n’as pas besoin d’un coach pour obtenir des prospects.
L’erreur du coach est de croire que c’est le problème, et de dire : « Ah oui, j’ai compris son problème ».
Dans ce cas-là, tu vends une formation, une technique ou autre, mais ce n’est pas le sujet.
On doit voir le plan dans son ensemble.
Je vois trop de gens aujourd’hui qui sont bloqués à 10-15 clients et qui ne perçoivent pas leur propre plan dans cet ensemble. Les mêmes coachs qui offrent du coaching aux autres ont besoin d’être coachés eux-mêmes.
Cela me rappelle ce qu’on appelle les « coachs de coachs ».
Il y a quelques années, certains formaient des coachs qui, à leur tour, formaient d’autres coachs. Je suis totalement en désaccord avec cette approche.
Pour moi, c’est une mauvaise idée de former des coachs qui forment d’autres coachs.
Les gens ont besoin de modèle / mentor
En revanche, ce que cela signifie intrinsèquement, c’est que tout le monde a besoin de modèles et parfois, de recevoir des rappels évidents. Moi aussi, quand je parle à certains entrepreneurs qui sont bien au-dessus de moi, je reçois des révélations importantes.
J’ai aussi besoin d’un coach, tout le monde en a besoin, même s’il y en a qui ne l’admettront pas.
Chacun a des mentors, et même le mentor a besoin d’un mentor.
C’est évident.
En réalité, nous avons tous des modèles depuis notre adolescence. Je ne sais pas, cela peut être le poster dans ta chambre, ou la personne que tu admires pour certaines choses, peu importe.
Pourquoi ce blocage persisent ?
L’élément essentiel est que les personnes bloquées à ces paliers sont tellement absorbées par leur travail et ont tellement envie de réussir qu’elles se dispersent.
C’est ce qu’on appelle le syndrome de l’objet brillant, mais pour les entrepreneurs qui ne sont plus des débutants.
En fait, ces personnes sont bloquées parce qu’elles sont trop focalisées sur les détails, et en essayant de faire beaucoup de choses, leurs idées et leur énergie se dispersent entre l’organisation, la création, etc.
Le problème principal pour eux est de voir les choses en termes de succès ou d’échec.
Il n’y a pas de « ça ne marche pas, alors je travaille pour que ça fonctionne ».
C’est plutôt « ah non, ça ne marche pas, c’est tout ».
Mais si ça ne marche pas, comment expliquer que cela fonctionne pour d’autres ?
« Je ne sais pas, je n’ai pas la technique », diront-ils.
La question est de savoir combien de temps ils ont essayé.
Leur réponse est souvent décevante : « J’ai essayé trois fois ».
Lorsqu’ils ont lancé leur programme, ils l’ont essayé pendant trois jours, ont fait trois publicités et ont conclu que ça ne marchait pas.
Ne pas se disperser (Youtube, Linkedin, Twitter, etc…)
C’est toujours pareil, en fait, et cela concerne la base de l’entrepreneur.
Comme j’ai expliqué il y a quelques semaines à propos de l’email, des entrepreneurs qui ont des chaînes YouTube ou qui font diverses choses, lorsqu’on se bat dans un domaine et qu’on met notre cerveau quelque part, bien sûr que ça fonctionne.
Mais quand vous vous dispersez sur 30 choses différentes, c’est compliqué.
Attention, je ne parle pas de 30 projets centrés sur les mêmes objectifs, ça s’appelle un écosystème et c’est pertinent. Par contre, quand dans votre propre entreprise, vous faites des choses différentes, c’est comme si demain je faisais de l’acquisition sur YouTube, Facebook, LinkedIn, Pinterest, etc., je vais dans tous les sens.
Ça n’a pas marché sur YouTube parce que ça peut marcher sur un autre truc.
Je veux dire, je suis perdu et je peux vous assurer qu’en faisant cela, je n’augmenterais pas mon chiffre d’affaires.
C’est évident. Si vous réfléchissez, c’est évident.
En revanche, si je me concentre sur YouTube ou si je choisis Facebook parce que je le connais un peu et que je suis à l’aise avec, je serai 100% sur Facebook.
Oui, je suis passionné et alors ?
Mon activité principale, c’est l’email.
Je suis fou.
Je suis passionné.
Quand je fais quelque chose, je le fais à fond.
Conclusion
Pourquoi chercher des excuses ? Pourquoi en tant qu’entrepreneur, tu te cherches des excuses ? C’est la même chose pour les coachs bloqués. Il n’y a rien de pire qu’un coach qui dit ne pas savoir pourquoi son client voulait renouveler le coaching. Ce n’est pas au client de le dire, c’est au coach. C’est normal qu’un client reste. C’est en partie pour cela que je m’associe avec des gens. Parce qu’il y a un état d’esprit et une approche différente. Peut-être qu’un jour, j’expliquerai pourquoi et comment, mais voilà. J’en ai parlé ici pour ceux qui sont bloqués avec leur team et le management.
C’est une belle leçon : tous ces gens sont dans la même situation parce qu’ils ont tous les mêmes problèmes. Alors, réfléchissez à cela. Si vous gagnez un peu d’argent, ne vous dispersez pas, restez concentrés sur une chose et ne dites pas : « Ah, j’ai essayé et ça n’a pas marché ».
Non, vous n’avez pas persévéré, ce n’est pas vrai. Ce n’est pas que cela ne fonctionne pas si vous n’avez pas persévéré.