Erreur de management du débutant : On veut changer le monde
J’ai des problèmes de management depuis quelques mois, de gros problèmes.
Nous avons des personnes qui sont un peu déconnectées chez nous.
Quand je dis déconnectées, c’est que, franchement, je découvre un nouveau style de management depuis huit ou neuf ans et je ne suis jamais tombé dans une situation comme celle-ci.
Je vais te dire ce qui se passe : en tant qu’entrepreneur, on se remet beaucoup en question.
Mais avec l’expérience, ce n’est pas qu’on se remet moins en question, mais il y a des choses qu’on sait plus ou moins immuables. Les gens fonctionnent par cycle, ils se désintéressent, se ré-intéressent, ont des projets, des problèmes dans la vie, etc. Des choses qui sont vraiment immuables, pas des catastrophes à cause d’un problème technique, ça évidemment, c’est sain et résolvable.
Le truc, c’est que quand tu avances en tant qu’entrepreneur et que tu commences à gérer des projets, des équipes, que tu construis des choses et que tu es obligé d’attendre après les gens.
Par exemple, quand tu codes des logiciels ou des choses comme ça et que tu dois attendre après des prestataires ou tes salariés, il y a quelque chose qui revient régulièrement : les erreurs de management.
En fait, quand on commence en tant qu’entrepreneur, on a l’impression de voir le monde en rose.
On se dit « ouais, moi je ne serai jamais un patron odieux, je vais être cool ».
Bon, ça c’est les jeunes, ceux qui ont déjà de l’expérience en RH et ceux qui ont déjà pas mal d’expérience en entrepreneuriat savent que ça ne marche pas comme ça.
Moi, le premier, j’étais dans cette croyance.
Des croyances illusoires
On parle souvent de croyances limitantes, mais on pourrait aussi parler de croyances illusoires.
Quoi qu’il en soit, on a envie de changer, pas le monde, mais notre façon de travailler, de manager.
On veut tout changer.
On a l’impression que tout est possible, et avec le temps, ça se tasse et on se dit qu’on fera de toute façon du mieux qu’on peut.
Le principe, c’est la pérennité.
C’est comme la fable du lièvre et de la tortue, ceux qui vont très vite s’épuisent rapidement, alors que la tortue finit par gagner. J’aime bien cette métaphore parce qu’elle est toujours très vraie.
Du coup, le problème, c’est que j’ai traversé une crise il y a quelques années où, pour te donner le contexte, j’en ai déjà parlé, nous étions à 1000 euros du redressement judiciaire.
Ça s’est passé en plusieurs étapes, bien sûr.
Tout le monde est parti, nous avons eu des problèmes sur problèmes, etc.
Les employés : malédiction ou bénédiction pour un manager
C’est vrai qu’il y a un mois, j’ai mentionné que j’étais content parce que malgré la crise, les gens étaient restés, ce qui montrait qu’ils nous faisaient confiance, etc.
Cependant, j’ai sous-estimé quelque chose et je pense que c’est une vraie erreur d’expérience, donc je tiens vraiment à la partager car je trouve cela important à comprendre.
En fait, quand les gens restent et que c’est la galère, on pourrait croire que c’est bien, mais en réalité, c’est pire.
Pourquoi ?
Parce qu’il y a des choses qui ne fonctionnent plus, que les gens sont habitués à faire et qu’il faut changer.
Et là, pour les gens qui sont là depuis longtemps, c’est ancré, donc il faut faire bouger les mentalités.
Il faut faire de la gymnastique avec son cerveau, réussir à intégrer de nouvelles choses, et c’est très compliqué quand on est dans une sorte de routine, de confort de travail ou même de déni de changer alors que ça ne marche plus.
Manager les gens, c’est aussi comprendre que ce sont des humains.
Dilemme personnel / profesionnel d’un manager
C’est un vrai handicap, car ce sont des personnes qui sont là depuis longtemps, qui se sont donné à fond pour toi, qui ont fait ce qu’il fallait pour réussir et qui ont parfois consacré plus que ce qu’ils ne devaient.
Mais il y a un moment où c’est compliqué, il y a un moment où, malgré tous tes efforts, ça ne fonctionne pas et là, il faut savoir dire stop.
C’est un peu comme dans un couple.
Et c’est pas un probleme de négociation.
Je ne sais pas si certains d’entre vous ont ce problème, ceux qui ont du mal à dire non, qui ont du mal à arrêter malgré que la personne en face puisse commettre des erreurs ou des atrocités. Je connais beaucoup de personnes comme ça.
Personnellement, je ne suis pas comme ça, mais je suis très empathique sur ce genre de sujet.
Donc, il est important de reconnaître quand il est temps de changer, de mettre fin à certaines pratiques ou de modifier notre approche du management pour pouvoir avancer et progresser en tant qu’entreprise et en tant qu’équipe.
Les gens sont devenus abrutis ou c’est moi le problème ?
Donc qu’est-ce qui se passe ? Je me suis dit c’est pas possible s les gens sont vraiment devenus cons et il y a un problème quoi.
Il y a des trucs qu’on explique 30 fois, on peut pas l’expliquer de 45 façons non plus.
C’est parce que j’ai pas organisé, c’est parce que j’ai mal dit parce que la personne a pas compris jusqu’à ce que tu comprennes qu’en fait non alors ça c’est l’expérience mais que tu dises non mais en fait juste ça marche plus quoi. Enfin les gens comprennent pas et on est plus sur la même longueur d’onde.
C’est il y a un truc un problème de fréquence quoi. C’est ça va pas les gens s’enferment dans un tige pas le temps, c’est compliqué.
Grosse erreur de management de penser que votre employé a compris.
Toujours revérifier.
Non mais là il faut que je fasse des choses, il faut que je fasse des trucs.
Non mais là je peux pas faire ça et puis là tout mais attends, j’ai trop de trucs.
C’est ce qu’on appelle le dogmatisme.
Oui ET Versus Oui MAIS
Attends un instant, il y a ceux qui disent « oui, mais » et ceux qui disent « oui, et » – cela fait une sacrée différence.
C’est étonnant, mais lorsqu’on parle de l’état d’esprit en tant qu’entrepreneur, ce n’est pas un problème, car souvent les gens que tu vas écouter ne dirigent pas des équipes. Ce sont des infopreneurs, et pas des entrepreneurs d’ailleurs.
C’est un ami qui m’a dit ça récemment : les infopreneurs ne sont pas entrepreneurs.
C’est clair, mais c’est vrai, je n’avais pas vu ça comme ça.
Pour moi, c’est un business.
Et franchement, prendre des freelancers sur fiverr ne fait pas de toi un pro du management.
Mais non, et je dis ça sans trop dévier pour expliquer que les infopreneurs travaillent seuls, ils délèguent des prestataires, ce ne sont pas des gens qui dirigent dix personnes, etc.
Ce n’est pas du tout la même chose, et ils n’ont pas dirigé dix prestataires, c’est drôle.
C’est pour dire que ce n’est pas du tout la même chose qu’un prestataire à plein temps.
Bref, tout ça pour dire que, en effet, il y a des choses qui ne se disent pas et tu n’entendras pas ce discours tout le temps.
Vraiment, tu ne l’entendras pas et je continue.
Remise en question : Le problème c’est eux ET le problème, c’est toi aussi
Donc, quand tu as des personnes en face qui n’arrivent pas à comprendre ou à appliquer.
Peu importe la raison, et que tu essaies par tous les moyens d’organiser et de faire fonctionner les choses…
Mais que ça ne marche pas, la remise en question devient très compliquée.
Parce que tu te dis :
« Attends, j’ai tout essayé, la personne a tout essayé ».
Enfin, voilà, en gros, on n’y arrive plus.
C’est comme dire :
« On ne s’aime plus ».
En fait, j’exagère un peu, mais c’est un peu ça.
Ce n’est même pas qu’on ne s’aime plus, c’est que l’on est devenu ami.
Voilà, on s’adore, mais on n’est plus amoureux, on est amis.
Et on arrive à des situations de management comme ça.
Recruter est une nécessité pour un bon management
Alors, du coup, qu’est-ce que tu fais ?
Eh bien, je pars toujours du principe qu’il faut recruter de nouvelles personnes pour une raison simple : elles apportent toujours un vent de fraîcheur et de nouveauté.
Et quelque chose d’assez dingue se passe, j’ai l’impression que mes salariés, bien que je les apprécie, manquent de bon sens et de pragmatisme. Ils suivent des règles mécaniquement, et c’est tellement mécanique que les personnes font les choses pour des raisons qui échappent à tout le monde, comme :
« Ah oui, donc du coup, je me suis trompé. Ah oui, maintenant j’ai compris, en fait ».
Ils se compliquent la vie et se font des nœuds au cerveau alors que la consigne était simple.
Le problème, c’est que cela va plus loin que ça.
Il y a des gens à qui tu demandes des choses et c’est vraiment incroyable.
J’ai un exemple assez étonnant à ce sujet.
Je ne sais pas comment, en tant que manager, j’aurais pu avoir ce genre de situation.
“Pas la peine de bosser ce mois-ci, tout le monde est en vacances”
Au mois d’août, j’ai un de mes salariés qui dit au nouveau :
« Non mais attends, ne te prends pas la tête, c’est le mois d’août, les annonceurs, ceux qui nous donnent des programmes pour notre régie d’affiliation, ils ne travaillent pas, ils sont en vacances. »
Si notre nouveau passe de 10 000 à 900 euros de chiffre d’affaires entre juillet et août, il n’y a aucune autre raison clairement.
Et donc, cette personne qui a dit ça part en vacances au mois de septembre.
C’est assez drôle.
Enfin, on avait prévu les vacances, peu importe.
Je trouve que c’est assez symptomatique du « OK, ils ne travaillent pas, et donc on fait quoi ? On se la coule douce ? On ne fait rien ? »
C’est un raisonnement qui est à moitié faux sur le fond, mais passons.
Donc on fait quoi ? Eh bien rien.
Du coup, ce qui se passe, c’est qu’il ne se passe rien du tout.
En réalité, on n’a pas l’info que la personne a dit ça, et l’autre part d’un principe qui est totalement délirant.
On rentre dans des histoires psychologiques qui n’ont aucun sens. Bon management ou mauvais management, c’est impensable.
La problématique, c’est qu’on se retrouve finalement à avoir des discussions complètement lunaires : « Au fait, as-tu relancé le client ? »
– « Ah non, mais en août ils ne travaillaient pas et en septembre… ah oui, c’est vrai qu’il faudrait ! »
Alors qu’on a tous les suivis, des cases rouges à relancer, etc.
Le bon sens se perds
Enfin, je veux dire, voilà, j’ai parlé de ça aujourd’hui avec trois personnes parce que, pour moi, c’est devenu un vrai problème.
J’ai dit :
« Ce n’est pas possible, j’ai l’impression que les gens, depuis le Covid, sont devenus bêtes. »
Mais bêtes dans le sens, pas péjoratif, mais vraiment paniqué ou orgueilleux quand je dis ça, ou prétentieux.
Encore une fois, moi le management, c’est pas mon métier principal.
Je dis qu’ils sont devenus bêtes dans le sens où je ne sais pas, j’ai l’impression que le bon sens se perd, le pragmatisme se perd, il n’y a plus de logique dans leur travail, etc.
Donc j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allé demander un peu ce qui se passe, et j’ai contacté beaucoup de personnes.
Il s’avère, et je suis allé sonder trois ou quatre cabinets d’expert-comptable, notamment ma comptable, et tous, sans exception, me disent :
« Mais c’est normal, tout le monde subit ça en ce moment. »
Et tout se rejoint sur une explication : c’est le Covid.
Les gens sont paresseux depuis le Covid
On a habitué les gens à toucher du chômage partiel.
On a habitué les gens à se la couler douce.
Prenons l’exemple des serveurs dans les restaurants, dans les cuisines.
Je veux dire, quand ça fait un an que tu ne travailles pas et que tu es en chômage partiel, à quel moment tu as envie de reprendre les services le week-end ? Bah non, donc tu vas chercher un job qui est beaucoup plus cool, etc.
C’est pour ça qu’en France, je crois que c’est le cas – enfin, je connais beaucoup de personnes dans ce cas-là, d’entrepreneurs restaurateurs – ils ont énormément de mal à trouver des serveurs, des cuisiniers.
C’est incroyable.
Alors, est-ce que c’est compréhensible ?
Pour moi, non.
On peut expliquer la chose, mais est-ce que c’est compréhensible ?
Enfin, je veux dire, parce qu’on a mis les gens dans cette situation.
Ce n’est pas comme si les gens ne savaient pas qu’ils travaillaient le week-end en tant que serveur.
Il n’y a pas eu de surprise.
Et aucun bon manager ne peut convaincre quelqu’un qui ne veut PAS travailler.
PIRE, pendant le covid, c’était le meilleur moment pour se lancer en ligne avec la démocratisation du télétravail.
Un pays sous perfusion : comment manager des paresseux ?
Des gens n’ont pas découvert du jour au lendemain qu’ils étaient au chômage partiel.
Mais le fait qu’on ait mis les gens sous perfusion, qu’on les ait assistés en leur donnant de l’argent, ça a créé des situations où certains préfèrent ne pas travailler.
Par exemple, un ami ostéopathe qui préférait dire :
« Pourquoi travailler ? Je vais gagner moins. Ensuite, je gagne plus d’argent en touchant les aides et tout ça. Et enfin, je ne vais pas me casser la tête à chercher des clients et en plus aller travailler. »
Faire vivre un pays sous perfusion, moi, ça me choque. Ça me traumatise vraiment, parce que du coup, tout le monde a du mal à recruter. Tout le monde a du mal a manager. C’était déjà le cas avant, mais là, c’est devenu pire.
Du coup, les gens en ont de plus en plus ras-le-bol, parce que tout le monde, sans exception, dit :
« Ah, je suis débordé. Non, mais je n’y arrive pas. J’ai trop de trucs. »
Et j’ai ma comptable qui a répondu un truc extraordinaire.
Ses équipes lui ont dit qu’ils subissaient exactement la même chose que nous.
Et elle leur a dit :
« Vous pouvez dire que vous êtes débordés, que vous avez je ne sais pas quoi, mais personne n’a fait d’heures supplémentaires ce mois-ci. Donc pourquoi vous râlez ? Vous êtes payés 35 heures, ne vous plaignez pas. Il n’y a pas de ‘je travaille trop’. Les gens ont cette impression parce qu’ils se noient souvent dans un verre d’eau. »
Ça me rappelle un peu la crise de 2008-2009.
J’avais suivi ça de loin.
Crise de 2008 : une crise plus sociale que financière et économique…
Je n’étais pas entrepreneur en 2008 comme je le suis aujourd’hui, mais je me souviens de cette crise.
À l’époque, je me rappelle avoir vu à la télé sur TF1 des gens expliquer que le vrai problème de la crise, c’est ce qui suit juste après : la morosité ambiante.
Les gens ont du mal, c’est compliqué.
Ils disaient qu’à force de répéter « on est en crise, on est en crise », on n’arrive pas à sortir de la crise.
Je me souviens de cette phrase, et c’est exactement ce qui est en train de se passer.
Le problème, c’est que cela touche un aspect social et a une dimension sociale énorme.
Cela affecte toutes les entreprises et leur management. C’est la première fois que je vis une situation comme celle-ci où le problème ne peut pas venir uniquement de nous.
Avec 10 ans d’expérience, j’ai essayé différentes méthodes, et quand plus rien ne fonctionne, c’est incompréhensible pour moi.
Je me dis que le problème ne peut pas venir seulement de mon côté.
J’ai beau essayer de faire plein de choses, cela ne rentre pas dans le cerveau des gens et il se passe quelque chose.
On essaie de recruter d’autres personnes, mais on constate la même chose.
On va voir d’autres personnes et on entend le même discours.
Donc, au final, on n’a aucune solution pour ces sujets-là.
Idée de ma comptable : Faire des cours dans des centres de reconversions pour repérer les plus motivés.
Ma comptable m’a donné une idée très intéressante.
Elle a dit que pour faire face à cette situation, elle se rend dans des centres de reconversion professionnelle et donne des cours en tant qu’expert-comptable.
Cela lui permet de rencontrer des gens motivés.
Je fais une parenthèse ici pour souligner l’importance de cette réflexion, car cela peut être un problème pour les entrepreneurs qui doutent de leurs compétences et se demandent s’ils sont de bons patrons ou entrepreneurs.
Le fait est qu’au fur et à mesure, on se rend compte que le vrai problème n’est peut-être pas là où on le pensait initialement.
C’est pourquoi il est essentiel pour un entrepreneur de ne pas douter de ses compétences.
Par exemple, j’ai lancé plusieurs projets et activités, dont Web2fou.
Il y a un an, j’ai réalisé un chiffre d’affaires de près de 400 000 euros sur l’année.
Cela montre que je suis capable de réussir.
Il est crucial pour un entrepreneur de ne pas douter de ses compétences et de ce qu’il sait faire.
C’est pour cela que j’ai mené différentes activités comme le SEO, le mailing, l’affiliation.
Si tu me suis, tu connais un peu mes activités.
Ma comptable a trouvé une solution à la problématique en allant dans des centres de reconversion professionnelle et en donnant des cours d’expert-comptables.
Elle a constaté que les gens ont perdu totalement l’intérêt pour le travail, la progression, les objectifs et la motivation.
C’etait bien un bon move de manager.
Le désintérêt et le manque de motivation : ca arrive et ca arrivera encore..
Ici, nous sommes sur un groupe axé sur gagner de l’argent en ligne, avec des membres qui suivent des formations et achètent des produits pour réussir.
C’est une démarche proactive pour trouver des solutions, ce qui est déjà une excellente chose.
En tant qu’employeur, je pense à mes salariés qui travaillent pour moi.
Je peux être le pire des patrons ou le plus gentil. Et en fin de compte, je m’en fiche du rôle que j’ai tant que les gens font leur travail correctement.
J’ai été le manager super gentil et le patron autoritaire, et j’ai essayé d’être équilibré.
Dans tous les cas, le désintérêt et le manque de motivation sont des problèmes récurrents.
Ces problèmes finissent par nuire à tes projets et à ton entreprise, car tu passes plus de temps à réexpliquer et à comprendre plutôt qu’à développer ton activité.
Ces personnes te font couler petit à petit.
La collaboration manager / employé est essentielle
Dans notre situation, notre business model fonctionne bien, donc ce n’est pas trop gênant.
Nous avons toujours besoin de gens qui appliquent nos méthodes et qui travaillent avec nous.
En tant qu’entrepreneur, on a toujours besoin des autres.
Sinon on ferait tout tout seul ou avec des robots, ce qui nous rendrait isolés et malheureux.
Le travail d’équipe et les collaborations au sein d’une entreprise sont essentiels.
Je ne me vois pas vivre sans salariés dans mes entreprises, car cela apporte une dynamique différente et des idées nouvelles.
Par exemple, je préférerais abandonner un projet comme Web2Fou pour recommencer un projet avec deux salariés.
Et meme si c’est compliqué de trouver un juste milieu dans mon management.
Le fait de discuter avec les gens sur WhatsApp, de créer des groupes, de faire des lives et d’avoir des retours est ce qui me passionne le plus.
Les personnes qui me suivent, m’achètent des formations, mais ne communiquent pas avec moi, c’est bien, mais ça n’a pas beaucoup d’intérêt.
L’objectif, c’est de créer une communauté, et l’équipe est donc très importante.
Leçon terrible : Lors de la crise, les managers doivent recruter.
Donc la leçon que j’ai apprise, qui m’a vraiment marquée, c’est qu’en période de crise, soit les gens quittent l’entreprise, soit ils restent mais finissent par nuire à l’entreprise malgré eux.
Pour moi, la leçon est qu’il faut recruter en temps de crise. J’ai toujours su le faire, mais cette expérience m’a vraiment frappé.
C’est ce qui m’a permis aussi de créer une strategie anti-crise.
Des personnes performantes et brillantes qui ont réussi à gagner beaucoup d’argent et qui étaient avec toi contre vents et marées, aujourd’hui sont peut-être moins intéressées ou ne se battent plus. En fait, ils sont fatigués de se battre.
C’est compliqué et c’est là où j’ai moi aussi été fatigué de me battre.
En tant qu’entrepreneur, c’est normal d’avoir des hauts et des bas et de vouloir se battre, mais quand les salariés baissent les armes, c’est déjà fini.
Dans ce cas, je préfère organiser une rupture conventionnelle. Il faut savoir ce qu’on veut.
La suite sera une grande réunion avec les 4-5 personnes concernées et leur donner un ultimatum.
Nous avons des projets de développement et nous avons besoin qu’ils soient à la hauteur.
S’ils ne font pas leur travail ou s’ils ne sont pas motivés, alors il faudra prendre des mesures, comme une faute professionnelle ou une rupture conventionnelle.
Je refuse de me laisser couler par des gens qui me tirent vers le bas. Je préfère couper la corde. Est-ce que cela fait de moi un mauvais maanger ?
Un bon manager sait couper la corde pour ne pas se laisser entraîner vers le fond
C’est difficile à admettre.
Mais si une personne tire tout le monde vers le bas et que tu es le dernier de cordée, attaché, avec des problèmes, et que le mec en bas tire vers le bas à cause de ses envies suicidaires, à un moment donné, il faut penser à sauver ceux qui restent.
Je ne suis pas extrémiste sur un sujet comme ça, mais ça me paraît indiscutable.
Cela permet aux autres de relever la tête, de trouver des solutions et de continuer à avancer.
Je parle de cela dans certains contextes, et dans ce cas précis, c’est le cas.
Mon associé est rassuré, car finalement, on n’est pas fous, on n’est pas dans une lubie, on n’est pas complètement perchés.
Apparemment, c’est un problème qui touche beaucoup de gens, et c’est devenu un véritable problème social en France.
En étant à Dubaï, je peux dire que ce n’est pas du tout la même chose ici. Cela change vraiment les perspectives et montre à quel point ce problème social est présent en France. Management différent donc.
J’ai enfin compris pourquoi moi même j’avais perdu de l’intérêt
Trouver un intéret personnel pour avancer profesionnellement.
Aujourd’hui, je pense que j’arrive enfin à comprendre la raison pour laquelle j’avais perdu de l’intérêt.
C’est que les gens ne sont plus motivés, ils n’ont plus envie de continuer, et je comprends.
Après un certain temps à faire le même travail, on a envie de changer.
Moi, je fais d’autres choses en parallèle, mais le problème, c’est qu’on donne la possibilité aux gens de faire d’autres choses, mais ils sont leurs propres ennemis et disent :
« Oh, je suis bien là où je suis », jusqu’à ce que tout s’écroule et qu’ils réalisent que ce n’était pas si bien.
Donc, clairement, c’est un constat qu’on ne pourra pas changer.
Pour moi, je pense vraiment qu’il y a une date de péremption sur les gens avec qui on travaille.
C’est logique, finalement, tout comme un client qui ne reste pas éternellement, ou de nouveaux employés qui arrivent.
Alors, pourquoi pas les salariés ?
Je veux dire, qui fait encore carrière pendant 10 ans dans une entreprise ? Voilà, c’est ce que je voulais dire.
Perte de temps colossal et perte de focus
Donc, je suis très énervé à cause de ça.
Je perds un temps considérable sur ce genre de sujet, et cela ne devrait pas me préoccuper autant.
Je devrais continuer à faire du business, à développer mes projets, à créer cinquante chaînes YouTube comme dans la formation que j’ai donnée, à ajouter plein de choses avec Telegram, comme les informations, etc.
Mais aujourd’hui, je passe mon temps à écouter des plaintes, du genre : « Hier, je suis tombé et j’ai mal, je ne peux pas m’asseoir » ou « C’est mes vacances, mais j’ai eu un problème…« .
Enfin, je veux dire, arrête de te plaindre et travaille !
Je suis pas un manager trop autoritaire.
Sans être trop violent dans mon discours, on a tous nos problèmes, et c’est normal d’avoir des difficultés, mais il y a un moment où il faut arrêter. Si tu n’y arrives pas, arrête.
Moi, je comprends que tu peux avoir les pires problèmes du monde, mais quand c’est quotidien, global et tout le temps les mêmes personnes, il y a un moment où ça suffit.
C’est comme si on disait :
« Ma grand-mère est morte, désolé, je ne peux pas finir ».
Après, c’est l’attente, puis c’est long. J’exagère un peu, ce n’est pas une question de mensonges, ce n’est pas que les gens se moquent.
Au contraire, pour le coup, ils sont très honnêtes là-dessus.
Il faut se battre dans la vie
C’est plus sur, en fait, il y aura toujours des problèmes, c’est inévitable.
Et souvent ces problèmes seront compliqués à résoudre.
Mais c’est la vie, tu vois ? C’est comme ça.
Voilà. Personnellement, je suis très remonté contre cette situation.
Et je me rends compte qu’en France, socialement, j’ai simplement envie de recruter des expats.
Car ils ont cette notion que travailler permet de voyager à travers le monde et de se sortir d’une situation difficile.
Ils ne peuvent pas compter sur des aides, mais ils peuvent compter sur leur travail.
C’est pourquoi, les expats ont une force de travail plus conséquente que ceux qui restent en France, sans juger qui que ce soit.
Ces derniers sont souvent trop assistés.
À un moment donné, ils se désintéressent et se liquéfient.
Et s’ils échouent, c’est tant pis.
Ils peuvent toujours mourir, car dans tous les pays, si on échoue, c’est la mort.
Alors est-ce que c’est la loi de la jungle ? Non, mais il faut se battre, tout le temps.
Se battre contre la mort, l’argent, les amis qui te trahissent, les géants de la tech qui essaient de te bloquer.
Il faut se battre pour apprendre de nouvelles choses.
Tu dois aussi continuer à te développer, personnellement et professionnellement, pour devenir une meilleure personne.
Et en vrai, pas nécessairement pour l’argent, mais pour se battre pour garder son partenaire, élever son enfant, et dans tous les domaines de sa vie.
Bouge toi et va chercher tes millions.
Alors oui, c’est fatigant et parfois chiant, mais c’est ça la vie.
Si tu vois que le côté négatif prend le dessus, arrête un peu, dors, ça ira mieux.
Parce qu’à un moment donné, la vie est quand même géniale.
Dans le travail, il y a tellement de possibilités et de capacités qu’on peut développer.
J’ai suivi environ 50 formations et chacune d’elles peut rapporter des millions.
La seule différence c’est la persévérance, l’envie, l’intérêt, etc.
Mais il faut être capable de combattre ça.
Nous allons avoir cette conversation et je vous tiendrai au courant de l’évolution de la situation. Mais on ne peut pas continuer avec ces gens-là, il faut que ça change. Soit eux changent, mais honnêtement je n’y crois pas. Soit nous coupons la corde et reconstruisons une nouvelle cordée.